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Cette fois c'est le dernier bus avant de retrouver mon drôle d'oiseau et de pouvoir enfin pédaler. J'ai hâte d'arriver enfin a Antofagasta et de pouvoir pédaler. Le bus est assez confortable mais la Panaméricaine n'est pas toujours très bonne car il y a plusieurs zones de chantier surtout sur la partie entre Oficina Humberstone et Antofagasta sur la partie sud du parcours. Une jeune chilienne très sympathique est assise à coté de moi et nous entamons la conversation assez rapidement. Le matin de très bonne heure, il y a un contrôle de douane qui dure assez longtemps et je ne comprends pas trop pourquoi étant donné que nous ne traversons aucune frontière. J'aurais l'explication de ce contrôle un peu plus tard. C'est assez pénible car il dure plus d'une heure et ils sont vraiment tatillons. Il fouillent le bus de fond en comble. Puis le bus repart par une déviation sur une piste qui dure au moins 20 km. Il arrive enfin à Antofagasta vers 11 h du matin dans un quartier ou il n'y a pas grand chose. Comme je dois attendre 20 heures pour rejoindre Mario qui n'est pas disponible avant je décide de ne pas prendre de taxi étant donné que je ne sais pas ou aller en attendant.
Aujourd'hui Daniel a des invités Christain le fils de Mirta, et des membres de sa famille ainsi que des amis parmi lesquels Felix un flûtiste d'un groupe chilien assez connu. Nous sommes huit et Daniel a acheté des quantités impressionnantes de viande et plusieurs sacs de charbon de bois car il a prévu un barbecue. Les invités arrivent dans la matinée et Felix qui est le plus âgé prépare le barbecue. Il y a un truc qui m'intrigue dans les préparatifs de Felix : il entoure une bouteille de vin rouge avec du papier journal qu'il plante au milieu du charbon de bois ! Tiens donc je n'ai jamais vu cette méthode, c'est pour chambrer le vin au barbecue ? Mais ça risque d'être un peu chaud ! En fait non c'est tout simplement pour faire une cheminée au milieu du barbecue pour le faire démarrer plus vite ! Il aurait pris n'importe quelle bouteille en verre ça aurait fonctionné pareil.
Le repas est tout simplement pantagruélique avec beaucoup de viande de porc, de saucisses, du bœuf grillé, de poulet. Je ne sais pas comment il font pour manger autant de viande mais il parait que c'est une habitude venue d'Argentine qui a franchi la frontière. Et en plus la viande vient effectivement d'Argentine et il faut avouer qu'elle est délicieuse. Par contre la digestion sera un peu longue. Je finis de boucler mes affaires et nous partons le soir vers le terminal de bus et Daniel m'accompagne jusqu'au dernier moment. Mais je sais que je vais bientôt revenir le voir.
Le matin nous sortons avec Daniel car Mirta sa femme est actuellement en voyage en Espagne et au Portugal. Nous allons dans la rue piétonne et il m'indique la seule banque qui accepte ma carte Scotiabank car j'ai déjà essayé dans plusieurs autres banques et ça ne marche pas au Chili. Hier, j'ai fait les achats minimum avec les quelques pesos chiliens qui me restaient de l'année dernière. Mais avec ça, je n'irais pas loin et je ne pourrais même pas payer le bus pour aller à Antofagasta. Puis nous nous séparons une heure et je vais entre autre acheter un tube où plutot un gros flacon de crème contre les coups de soleil que j'ai attrapé à la piscine à Huancavelica. Il m'aurait suffi d'un petit tube mais la pharmacie n'a que des flacons d'un demi litre ! il n'y a pas plus petit ! Et en plus ce satané flacon a une espèce de pompe que je ne peux refermer sans vider à chaque fois une giclée de crème ! Comme promis Daniel m'amène dans un petit restaurant très sympa et assez économique que je n'aurais pas trouvé seul. En effet ce restaurant est complètement à l'écart dans un quartier un peu résidentiel vraiment très discret. En plus la cuisine y est vraiment excellente. Et comme j'ai mon flacon de crème on tente avec Daniel de le refermer ce qui fait rire les serveuses du restaurant ! Et cette crème ressemble à de la mayonnaise mais ce n'est pas de la mayonnaise ! Il ne faut surtout pas la servir aux clients ! Après le repas on va au terminal de bus pour acheter mon billet de bus pour le dimanche soir. On a amené ma remorque vide pour la leur montrer et être sur que la compagnie l'acceptera. Daniel m'explique que si ils veulent avoir des clients, il faut bien que leurs bus aient des grandes soutes pour les bagages.
Puis on rentre chez lui dans l'après midi et on discute de différentes choses : Il a sur une étagère dans son séjour une maquette de deudeuche et je lui explique que ça me rappelle mon enfance avec les virées en deuche avec mes parents ou mes grands parents. La deuche c'est peut être la seule voiture qui me fait regretter de ne pas avoir le permis ! C'est alors que j'apprends qu'il y avait à Arica une usine Citroën dans les années 60 et 70 qui fabriquait des deuches pour le Chili ( et peut être aussi les pays voisins ) et un modèle pick up qui n'a jamais été diffusé en Europe. Ce modèle était produit aussi pour des raisons fiscales car les camionnettes ouvertes étaient moins taxées que les autres voitures. Et Daniel qui a une voiture de 15 ans d'age accorde peu d'importance à la voiture mais si il trouve une deuche à vendre, il va craquer c'est sur ! ça me rappelle aussi un gag qui était arrivé à Maman dans les années 70 à Toulouse avec sa deuche vert olive : le feu vire au rouge et bien sur elle s'arrête en freinant peut être un peu sec et derrière Boum ! Une Mercedes l'emboutit ! Que croyez vous qu'il arriva ? C'est la Mercedes qui est repartie derrière une dépanneuse, radiateur crevé ! En effet au freinage, l'arrière de la deuche se lève et du coup la Mercedes l'avait emboutie sur la calandre et non le pare choc et ça avait crevé le radiateur. Quand à la deuche de Maman le pare choc était juste un peu tordu. Histoire vraie qui fait bien rire Daniel !
Après l'arrivée, je cherche de suite à partir à Arica ou Daniel l'ami suisse que j'avais rencontré l'année dernière m'attend. Il faut payer une taxe de douane pour rentrer dans le terminal international et il y a plusieurs solutions la rapide et plus chère : le taxi la plus longue et beaucoup moins chère le bus mais avec le taxi, je peux arriver directement chez Daniel sinon avec le bus, il me faudrait quand même prendre un taxi et je ne sais pas si ils sont chers au Chili. Je prends donc un taxi à 25 € environs. Il attache ma remorque sur la galerie de sa voiture car le coffre est tout petit et en partie occupé par une bonbonne de GPL. Le chauffeur s'occupe des formalités de douane et nous passons assez rapidement la frontière. Il a quand même fallu discuter le prix car quand ils ont vu l'adresse, ils ont cru que Daniel habitait à 40 km d'Arica. Alors qu'en fait il est bien en ville mais pas au centre. Pendant le trajet, la radio diffuse l'hymne national péruvien et le chauffeur m'explique qu'il le font 2 fois par jour à midi et à 18 heures ! On arrive enfin chez Daniel mais il n'est pas chez lui, il n'y a que sa femme de ménage que je ne connais mai quend je lui explique qui je suis, elle m'accueille à bras ouverts car Daniel lui a parlé de moi. Il arrive en fin d'après midi et comme il doit aller faire des courses au supermarché, je l'accompagne d'autant plus que j'ai aussi quelques achats à faire.
Le bus est beaucoup plus confortable que celui d'hier. Il y a même le WIFI à bord mais en faisant un essai, j'arrive à me connecter au WIFI du bus mais pas plus ! Le chauffeur conduit plus correctement et ils servent même un repas tout à fait convenable et de l'Inka Cola. ( sincèrement, je ne trouve pas ça meilleur que le coca c'est aussi chimique sucré et gazeux que le coca ) Le bus arrive en fin de matinée à Tacna après un contrôle sanitaire à l'entrée de la région de la Moquegua. Ils expliquent avec des panneaux et des dépliants que c'est pour éviter de contaminer la région avec une mouche des fruits. Certains fruits sont autorisés, d'autres sont interdits sauf si ils ont reçu un certificat sanitaire garantissant qu'ils ne sont pas contaminés par cette mouche. <la nuit est en tout cas bien meilleure que la précédente.