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Au départ de Bidon je cherche un peu la route pour éviter les voies à grande circulation car la vallée du Rhône que je vais traverser aujourd'hui est très fréquentée en juillet. A la radio on entend souvent que ça coince sur l'A9 vers Bollène lors des grandes transhumances de l'été ... Je casserais la croûte à Bourg St Andéol dans le centre du village et je traverserais l'A9 à coté de Pierrelatte assez cool Je craignais cette traversée de la vallée du Rhone du point e vue circulation, finalement ça c'est bien mieux passé que je ne l'aurais imaginé avant.
Je veux aussi éviter de passser trop près de la centrale nucléaire de Pierrelatte, et de traverser le Rhône au nord et pas trop m'attarder dans le secteur, on ne sait jamais ce qui peut arriver.
Je continue ma route assez régulièrement par la D541 en Drôme provençale avec un arrêt bar à Valréas, petite enclave du Vaucluse.
Après Valréas, j'attaque une première grimpette vers St Pantaléon les Vignes puis une bonne descente vers Nyons ou je comptais camper. En haut du col, je fais honneur à une production locale de délicieux abricots bio vendus par un producteur au bord de la route, un vrai régal et aussi un peu d'énergie pour compenser les efforts du col. J'avais initialement prévu d'éviter le Tour de France pour ne pas rester bloqué. Mais arrivé à Nyons,le syndicat d'initiative état fermé et tous les campings étaient complets. Aie Aie AIe, ça se présente mal. En fait, j'étais pris dans le tour de France amateur avec plains de bagnoles de 4X4 de camping cars etc ... avec des porte vélos à l'arrière. Tous ces cyclos, véritables placards publicitaires ambulants ne pensaient qu'à une seule chose en démordre avec les cols durs de la région le plus vite possible. Ce n'est pas vraiment mon truc surtout qu'avec tout mon bardas, pour grimper un col, on a le temps d'admirer le paysage
Je savais que le lendemain la route vers les gorges de l'Aygues serait fermée à cause de la course. J'ai donc poursuivi la route jusqu'au premier camping après la déviation de la course. Ce qui m'a amené au camping municipal de Sahune environs 15 km après Nyons. Ce camping est sobrement équipé : juste un bloc sanitaire avec des douches chaudes à l'écart de la route sans tennis ni piscine ni "animation". Le calme exactement ce que je cherchais.
Le départ de Sahune est un vrai régal, je suis parti relativement tôt car le route était coupée en aval à cause de la course cycliste : résultat, j'avais la route pour moi tout seul pendant au moins 2 heures. HEU-REUX
En plus la route montait progressivement, le temps était idéal et les gorges de l'Égly sont magnifiques. Jusqu'à Serres, la circulation était assez faible. Par contre après le casse croute à Serres et le dégustation d'un sorbet à la terrasse d'un café, je reprend la route, mais la circulation est bien plus importante : des camions des voitures .... etc. et ça sera pareil jusqu'à Gap. J'ai croisé un cyclo bien chargé assez loufoque avant d'arriver à Veynes qui me tenait un discours assez bizarre entre révolte et mysticisme. Je ne l'ai pas croisé de nouveau et ça ne m'a pas manqué !
Avant je croise un village au nom évocateur de La Fressimousse ... La prochaine fois que je commande un demi, je demande "Garçon, une Fressimousse SVP !" Je cherche un canal que m'avais indiqué Didier pour éviter la nationale mais je ne trouve pas le fameux canal et je file finalement vers Gap par la D994 mais finalement ça se passe bien car il y a une bonne descente. A Gap, il n'y a pas de camping à moins de remonter une bonne côte. Comme il se faisait tard et que je venais de faire l'étape la plus longue de mon périple avec un bon faux plat montant entre Serres et Veynes, je cherche finalement le Formule 1 dans la zone industrielle qui a l'avantage d'être sur la route d'Embrun et de Briançon. En plus, ils ont une chambre pour handicapé libre qui me permet de renter mon "drôle d'oiseau" à l'abri dans la chambre. Tous les Formule 1 de France et de Navarre sont construits sur le même modèle et c'est vraiment sans surprises mais il faut quand même reconnaitre que parfois, ça dépanne bien.
Il y a 40 ans jour pour jour, Neil Amstrong et Edwin Aldrin foulaient pour la première fois de l'Histoire de l'Humanité le sol de la lune. J'ai passé une bonne partie de la nuit à regarder les rétrospectives de l'événement avec une certaine émotion sur les différentes chaines de la TNT. Finalement cette nuit au Formule 1 était la bienvenue ! En effet, cet événement exceptionnel que j'avais suivi avec passion quand, j'étais enfant a certainement eu sur ma vie professionnelle un impact très important mais c'est une autre histoire. L'exploration spatiale devrait aussi faire prendre conscience à l'Humanité, qu'elle vit sur une belle planète exceptionnelle mais fragile que nous devrions en prendre soin comme notre maison commune.
En partant de Gap, tout va bien la route monte progressivement vers Chorges et le lac de Serre-Ponçon.
Mais j'ai eu le frayeur de mon voyage avant d'arriver à Chorges. Je voulais tourner à gauche pour rentrer dans Chorges et je me suis arrêté 30 secondes à un carrefour en me serrant à droite pour lire les panneaux de direction. A ce moment un énorme bahut qui transportait des grosses dalles en béton m'a doublé et fait une magnifique queue de poisson pour tourner à droite au carrefour
PUTAIN DE CAMION, comme dit la chanson de Renaud ! Qu'on les mette tous sur des rails et qu'on n'en parle plus ! ( je sais, ça s'appelle un train ! ) Si l'espèce de bachibouzouk à roulettes, chauffard écraseur de cyclistes qui conduisait ce bahut ce jour là, lit ces lignes, qu'il sache qu'il n'est pas seul sur la route et qu'être gros, ne lui donne pas le droit d'écraser les autres comme de vulgaires moucherons
Un bon coup de gueule, ça soulage après cette montée d'adrénaline !
Après ces émotions, je me suis arrêté à Chorges pour acheter quelques provisions et casser la croute avant le traversée du lac de Serre Ponçon et la grimpette aux Orres.
Entre Savines le Lac et Baratier, j'ai eu la seule et unique crevaison de mon périple de juillet 2009.
Après Baratier, c'est la grimpette aux Orres environs 800 m de dénivelé mais j'ai croisé Didier à la sortie de Baratier qui m'a embarqué une partie des bagages. Je suis quand même arrivé aux Orres vers 19 h 00.
Aujourd'hui pas de vélo, mais une sortie en voiture et une ballade à pied avec Didier à partir de Réallon vers les les Aiguilles de Chabrières et une bonne mousse en fin de journée
Puis nous sommes redescendus vers Embrun avant de remonter aux Orres.
C'était une bonne journée de repos pour préparer la grande ascension de ce périple estival : le Restefond et la Bonette.
Après quelques vérifications mécaniques, je repars en laissant quelques bagages à Didier qui va me rejoindre cet après midi avec sa titine pour faire du camping sauvage.
La descente des Orres est un vrai régal et comme la célèbre route argentine qui longe la Cordillère des Andes, elle porte le N°40, un avant gout d'aventure Mais quand même ce n'est que la D40 beaucoup plus courte tout de même !
Dans le village de Baratier, je cherche un raccourci pour éviter la route assez fréquentée du bord du lac, mais il semblerait qu'il n'y ait pas de raccourci à moins de passer à travers champs. Je rejoins finalement Savines le lac pour la route du bord du lac et je casse la croute dans un sympathique restau asiatique ...
Dès la sortie de Savines la circulation est moins forte mais par contre, ça grimpe et ça grimpe alors que la route longe le lac, c'est le piège des cartes au 200_000ème suffisantes pour suivre une route mais totalement insuffisantes pour bien voir le relief. Après le coude vers la magnifique vallée de l'Ubaye il y a une bonne descente vers le village du Lauzet-Ubaye ou je m'arrête à un café en oubliant ma carte routière ... d'où un retour en arrière de 10 km environs et la carte n'avait pas bougé !
Didier me double et trouve un bon emplacement un peu à l'écart de la route pour camper avent Barcelonnette.