We have 8 guests and no members online
Après le déjeuner du matin pris à l'auberge, je cherche une laverie qui peut faire le travail rapidement mais comme c'est samedi, ils sont fermés l'après midi et ça ne sera pas lundi avant 11 h 00 du matin. Je comptais justement partir lundi matin assez tôt car je sais que la sortie d'Iquiqque monte beaucoup. Je pars donc au restaurant de Michel avec appareil photo et sac de linge sale. J'arrive comme convenu à l'heure du repas de midi, mais il est très occupé et il me dit de me servir sans peser les plats. Son restaurant est un buffet en libre service et il y a un choix très important de viandes légumes, pâtes, riz, poisson, pâtisseries et bien sur de boissons et en particulier des jus de fruits. Les clients se pressent et le personnel ne chôme pas. L'adresse est visiblement très connue et appréciée par les habitants car je suis le seul étranger. Les clients payent au poids et il fait aussi la vente à emporter. Il a aussi ses clients habituels et il me présente à l'entraîneur de l'équipe de foot d'Iquiqque ! Vers 4 heures de l'après midi, il y a un peu de répit et on peut enfin discuter avec Michel qui m'offre encore une Corona. Il me propose de prendre mon linge sale pour le laver et de chercher un vélociste pour trouver un câble de dérailleur et il appelle plusieurs personnes pour en trouver un ouvert car comme on est samedi après midi beaucoup de magasins sont fermés. Il m'amène en voiture et je trouve le câble. Je vais donc pouvoir le remplacer. Je le quitte en fin d'après midi et je rentre à l'auberge en installant mon drôle d'oiseau dans la cour ce que je n'avais pas pu faire hier car il y avait une fête. Mais c'est relativement compliqué car les portes sont étroites et il me faut de l'aide. Ça me permettra de faire un peu de mécanique plus tranquillement que dans la rue.
Michel est né au Chili mais il est d'origine croate sur la côte dalmate dans la région de Dubrovnik et aimerait bien un jour venir en Europe pour connaître la région de ses ancêtres. Son nom a été hispanisé peut être par l'état civil. Par contre, il ne parle pas le croate mais uniquement l'espagnol. En tout cas après son accueil chaleureux, je ne peux que recommander l'adresse de son restaurant si vous passez par Iquiqque :
La Casona de los Tatas Avenida Playa Brava 2193
Michel Vodnizza Cerda gestor de negocios
Tel (057) 451 295
Iquique
Chile
Il n'est pas dans le guide Lonely Planet et j'ai envoyé un message sur le site des célèbres guides pour qu'ils la rajoutent dans une prochaine édition. J'ai eu une réponse de bonne réception du message. Peut être qu'il sera dans la prochaine édition du guide Chili Île de Pâques.
En repartant de la Caleta Chanavaya, je vais déjeuner dans le "bon" restaurant indiqué la veille par les ouvriers. En fait le choix est très réduit et se limite à un sandwich à la viande des boissons gazeuses et du Nescafé ! Je suis quand même bien content de le trouver car, il n'y a rien d'autre. Avant Iquiqque la route passe devant l'aéroport qui est aussi une zone militaire à 30 km au sud de la ville sur environs 10 km, puis une zone de chantier avec de la râpe à fromage. Environs 20 km avant l'entrée d'Iquiqque, une roue de la remorque crève. Heureusement, j'ai une chambre sous la main et tous les outils. Je répare rapidement mais sans trouver la cause de la crevaison ( pas de trace de pointe ou de d'écat de verre ) c'est peut être tout simplement la chambre qui avait un défaut ( c'est les pneus et ls chambres d'origine et en général les remorques vélo ne sont pas fournies avec des pneus et des chambres d'excellente qualité ) Quelques km plus loin, c'est le câble de dérailleur avant qui casse ! Zut alors que je commençait à avoir quelques zones plates où je pouvais bien rouler. Je me retrouve avec le petit plateau. A l'entrée d'Iquiqque, il fait presque nuit et sur le boulevard du front de mer à 4voies, je suis doublé par 3 ou 4 "jackis" avec des bagnoles bien tunées qui font des zigzags sur la 4 voies .... Je n'aime pas ça du tout, d'autant plus que ces imbéciles m'obligent à freiner dans une descente avant une petite remontée ! Et bien malgré mon câble cassé, je vais les snober dans un embouteillage 1 ou 2 km plus loin en remontant les files de voitures ! Puis je m'arrête à coté d'une grosse station service pour faire le point et je cherche l'adresse du restaurant de Michel que j'avais rencontré au Cerro Paranal et qui m'avait invité. Et là, j'ai de la chance : la rue du restaurant est juste devant moi ! Je ne pensais pas y être encore. Je le trouve rapidement mais c'est fermé. Il y a juste quelqu'un qui me dit de revenir demain. Puis je cherche un hébergement sur mon GPS ( il fait nuit ) et en me dirigeant dans le quartier où j'ai localisé plusieurs hôtels et hostal, je suis doublé par ... Michel qui a reconnu mon drôle d'oiseau ! ( Iquiqque a quand même plus de 200_000 habitants ! ) Il s'arrête et en regardant sur le GPS, il me conseille d'aller à La Casona 1920, une auberge avec des dortoirs collectifs assez économiques ! J'y vais, je m'y installe et comme il est un peu tard, je vais juste manger un sandwich à proximité et me reposer.
Le matin, les côtes démarrent doucement et sont relativement courtes ce qui fait que j'avance bien. Je vais traverser un tunnel mais heureusement en descente ce qui va être assez rapide. En plus de l'éclairage, je vais utiliser le sifflet pendant la traversée mais heureusement, il n'y a pas beaucoup de trafic. Par contre il est assez difficile de trouver un endroit calme pour allumer le réchaud et je je vais m'arrêter dans un village de pêcheurs ( Caleta sur la cote nord du Chili ) qui s'appelle Rio Seco ! Le rio je ne l'ai pas vu, par contre que c'est sec, ça, c'est sur ! Je prépare ma cuisine dans la rue abrité du vent par une maison. A la fin du repas, je suis obligé remonter la rue à cause d'un séparateur central et arrivé en haut de la rue, je rencontre une famille qui m'offre de l'eau potable ( enfin, elle est peut être potable pour eux mais, j'ai quand même un doute étant donné qu'elle vient d'une citerne collective qui alimente tout le village par des tuyaux. La citerne est elle même alimentée par camions, Par prudence je rajouterais discrètement des pastilles de Micropur en dehors de leur présence ) Ils m'expliquent qu'il y a une bonne côte puis une bonne descente avant d'arriver au prochain village ou il y a des chambres. Bon je pense que je devrais y arriver avant le nuit mais je n'irais pas à Iquiqque ce soir. Les indications sont parfaitement exactes, il y a bien une bonne cote suivie de la descente annoncée. Dans la cote, je vais croiser des ouvriers qui me disent qu'il y a un bon restaurant en bas de la descente. A la fin de la descente, je trouve un croisement sur la gauche et j'arrive enfin à la Caleta Chanavaya. Je demande tout de suite si il y des chambres au milieu d'une meute de chiens aboyant. On m'indique une belle maison rose à étage et je trouve un couple de retraités qui louent quelques chambres avec un très bon lit et une douche. On entend le groupe électrogène car la Caleta n'est pas reliée au réseau électrique et chacun se débrouille. Par contre il y a des lampadaires solaires pour l'éclairer. Ils m'offrent des "locos", crustacés qu'ils pêchent ici. Je me demande à quoi ça correspond. En fait il semble que c'est une espèce d'ormeau qui vit ici et que le Chili exporte à bon prix à l'étranger et que ces crustacés sont vendus à prix d'or dans certains restaurants de Paris New York ou Tokyo. Ici, c'est aussi banal que les sardines à Sète ou ans le vieux port de Marseille ! Mais d'après l'article de Wikipedia, le gouvernement a du prendre des mesures de protection de l'espèce comme imposer des quotas de pêche et une taille minimale à respecter sans l'espèce aurait peut être disparue. Avec du citron, c'est vraiment délicieux et je comprends qu'il y ait des amateurs !
Je quitte Tocopilla sans regret et la route de Iquique est très facile à trouver. Dès la sortie les côtes commencent mais je vais avoir une partie relativement plate dans le milieu de la journée où au moins avec des montées et des descentes très courtes ce qui permet de bien utiliser l'élan pour avaler la cote suivante. J'arrive à la nuit au poste de douane d'El Loa et il y a un pont sur une rivière juste avant ! C'est la première rivière que je croise depuis Antofagasta. En effet comme il y a une zone franche à Iquique et que les achats hors taxes sont limités à 1000 $ par personne, ils font des contrôles systématiques à la sortie et il y a la douane à l'intérieur du pays. Je présente mon passeport mais en fait, ils ne contrôlent pas les entrées. Entre rien et pas grand chose, disons qu'ici, il n'y a pas grand chose : un restaurant et une baraque à sandwich et des sanitaires et le poste de contrôle et tout fonctionne avec des groupes électrogènes et peut être quelques lampadaires solaires. Je demande au restaurant si je peux camper à coté. ET bien non, il faut que j'aille voir ailleurs un peu plus loin dans le désert ! Franchement avec toute la place qu'ils ont je ne vois pas ce qui les dérange. Je voudrais éviter de planter la tente pour repartir plus rapidement le lendemain matin. Je tente chez les flics pour savoir si ils aurait un local où installer mon matelas mousse. Le gars téléphone à son chef et explique la situation. C'est non aussi. Par contre il me conseille de planter la tente derrière la baraque à sandwichs car le matin le vent vient de l'est et je serais à l'abri du vent. C'est ce que je fais mais le sommeil sera assez léger en effet, il y a quand même quelques camions qui passent et ils ont la manie de laisser tourner le moteur au ralenti pendant les arrêts. Alors avec les formalités, ça dure un moment à chaque camion.
Je vais prendre le déjeuner du matin sur une terrasse assez agréable près de l'hôtel, en effet je ne pédale pas aujourd'hui. Les distances sont assez faibles et Tocopilla ne présente pas énormément d'intérêt. Il n'y a pas de musée juste un marché ou il y a peu de choses et une rue assez commerçante avec un supermarché pour faire des courses alimentaires. Je trouve aussi une petite boutique qui vend toutes sortes de graines où je vais acheter des raisins secs. Il y a une ancienne locomotive à vapeur ainsi que la tour de l'horloge qui a été amenée d'une exploitation de salpêtre aujourd'hui fermée. C'est à peu près tout, ah si j'oubliais une centrale thermique assez polluante à l'entrée de la ville. En plus l'hôtel est plutôt en triste état, il y a la moitié des néons qui ne fonctionne pas dans ma chambre et un bricolage électrique douteux au dessus du lavabo dans la salle de bain ( c'est sur, ça serait non conforme en France ! ) Le lit est correct sans plus. Pour 2 nuits, c'est acceptable. Internet ne marche que dans le hall où il n'y a que des fauteuils et rien d'autre ce n'est pas idéal pour utiliser mon PC. C'est une journée assez tranquille de repos mais j'en avais un peu besoin. Demain je repars sans regret. Franchement les quelques villes chiliennes que j'ai vue jusqu'à présent n'ont rien de bien attirant. A Antofagasta il y a quand même un centre ville assez animé et une rue piétonne très vivante mais ici à part la rue commerçante, il n'y franchement pas grand chose. Par contre la circulation est assez limitée ce qui fait que c'est quand facile de s'y balader à pied. Je vais me rendre compte assez bizarrement d'un changement d'heure en constatant une heure de différence entre l'ordinateur connecté au réseau et ma montre. Ils ont retardé d'une heure ce dimanche. ( en effet l'ordinateur se remet automatiquement à l'heure dès la connexion au réseau pas ma montre ce qui fait que je vais manger le soir à 10 h 00 du soir. Heureusement le restaurant à coté de l'hôtel était encore ouvert !